Définition
L’aromathérapie vient du latin « aroma », arôme, et de « therapeia », soin, cure. L’aromathérapie est l’utilisation des essences (huiles essentielles) dans un but thérapeutique.
Pour faire simple, l’aromathérapie s’intéresse à la partie odorante volatile et éthérée extraite des plantes et végétaux, contrairement, par exemple, à la phytothérapie qui s’intéresse plus à la plante dans son entier. On peut extraire les essences et les huiles essentielles de plusieurs parties de la plante ou du végétal (feuille, racines, fleurs, zestes, aiguilles, etc.), ce qui donne une diversité dans les huiles essentielles produites.
Historique de l’aromathérapie
On peut résumer l’histoire de l’aromathérapie par plusieurs grands événements principaux:
Il y a 40’000 ans les aborigènes d’Australie utilisaient les fumigations et le Tea-Tree pour soigner leurs maux !
En Chine et en Inde, le corps physique et l’âme (Âyurveda) étaient soignés par des décoctions.
Les Égyptiens, eux, utilisaient des remèdes conçus sous forme de gélules, suppositoires, onguents, etc. C’est à cette époque que le premier alambic fut cré (en 3500 av. J.-C).
Par la suite, Hippocrate (en 400 avant JC), a mis en relation un remède végétal avec chaque pathologie de son époque.
Les pays arabes vont faire grandement progresser l’aromathérapie. La première huile essentielle pure, l’huile essentielle de Rose, a été produite par Avicenne (médecin et philosophe). Il utilisa pour cela un alambic et procéda à une distillation à la vapeur d’eau.
Gattefossé, l’un des principaux fondateurs de l’aromathérapie dite moderne, a introduit en 1928 le terme “aromathérapie”: il a également écrit plusieurs ouvrage, dont un livre sur l’aromathérapie (Livre).
En 1984, Jean Valnet a proposé des traitements à base de plantes pour plusieurs pathologies. (livre)
Modes de production d’une huile essentielle
Les deux modes de production principaux sont :
La distillation à la vapeur d’eau
Pour ce mode de distillation, il est nécessaire de réunir les facteurs suivants: de la chaleur, de l’eau de source et des plantes fraîches. Les plantes fraîches sont considérées comme des essences à huile essentielle. Il va y avoir des modifications en cours de processus et le résultat donne une huile essentielle, qui est hydrophobe et un hydrolat. L’hydrolat est l’eau de la distillation, chargée en molécules hydrophiles de la plantes. Un hydrolat contient 0.01 à 0.04% d’huile essentielle.
Le temps de distillation varie pour chaque plante. Cela peut aller de 15 minutes à 100 heures (pour le Bois de Santal par exemple). Le temps de repos varie également selon la plante distillée.
Vous pouvez visualiser le processus de la distillation à la vapeur d’eau grâce au schéma ci-dessous:
(aromatic plants = plants aromatiques, heat = chaleur, water = eau, essential oil = huile essentielle, floral water = hydrolat)
L’expression à froid
Ce mode de production est surtout utilisé pour les essences (les agrumes, tels que l’orange, le citron, la mandarine, etc.). Pour ce faire, l’écorce va être écrasée afin d’obtenir l’essence de l’agrume.
Les autres modes (moins utilisés)
Je ne développerai pas ces modes de production car ils ne sont que rarement, voire plus du tout, utilisés.
- l’expression par solvant (surtout pour les parfums, pas d’usage thérapeutique)
- l’effleurage (basé sur le pouvoir d’absorption d’odeurs par les graisses, abandonnée depuis 1930)
- l’extraction au co2 critique